Note de lecture et extrait : Encres de Chine, Qiu Xiaolong
Note de lecture
Une écrivaine chinoise, considérée comme "dissidente", est retrouvée assassinée dans son minuscule logement de Shanghai. L'inspecteur Yu prend l'affaire en main, sous le patronage, à distance, de son chef, l'inspecteur principal Chen. Lequel consacre ses vacances à la traduction – grassement payée – d'un document commercial pour le compte un businessman chinois.
Ça manque de corps (d'incarnation) et de style. L'intrigue est sans originalité et sans suspense. Mais l'intérêt est ailleurs : dans le tableau des évolutions politiques, sociales, économiques de la Chine, depuis les années Mao jusqu'aux années 1990 ; dans un regard historique sans prétention mais précis et sensible aux paradoxes.
Extrait
L'histoire, le jongleur et la vérité
Ce qui avait changé, c'est qu'aujourd'hui on mettait l'accent sur la façade, l'éclat et le faste, et ce changement de perspective justifiait le renversement de la révolution communiste, même si les autorités du Parti ne pouvaient en aucun cas le reconnaître. L'espace d'un moment, une certaine confusion envahit l'esprit de Chen. L'histoire, dans les manuels, ressemblait aux balles de couleur entre les mains d'un jongleur. Si la vérité ne se trouvait pas dans les livres, alors où la chercher ?
Comments