Note de lecture : Billy Wilder et moi, Jonathan Coe
Plaisir de lecteur et plaisir de cinéphile. La prose de Jonathan Coe : toujours aussi fluide. Son sens de la narration : toujours aussi efficace. Et avec de l'humour en prime. Côté cinéma, c'est une plongée à la fois documentée et imaginaire dans une période particulière de la vie de Billy Wilder. Ses grands succès sont derrière lui. Il a des difficultés à financer un nouveau projet qui lui tient à cœur : Fedora. Ce sera son avant-dernier film, produit tant bien que mal. Récit d'un tournage, entre Grèce, Allemagne et France, par une jeune narratrice, interprète grecque et future compositrice de musiques de films. C'est plein de moments piquants, d'anecdotes. Et de mélancolie aussi. Un petit côté Les Feux de la rampe : les derniers rêves et espoirs d'un artiste vieillissant, le mot Fin qui apparaît en fond d'écran... Mais la capacité est là, intacte, à glaner les petits bonheurs où ils se trouvent. Dans l'animation d'un plateau de tournage. Dans la dégustation d'un brie de Meaux au cœur de la campagne francilienne.
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